Le gouvernement du Québec réduit de 35 % le remboursement versé aux cliniques privées pour des traitements de fécondation in vitro. Cette décision est le résultat d’une consultation après de la Fédération des médecins spécialistes du Québec et d’une firme indépendante, qui estiment exagéré le prix réclamé par ces cliniques. Le remboursement d'une fécondation in vitro passera de 7 100 $ à 4 600 $ à compter du 1er janvier 2012.
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Il s’agit là d’une mauvaise nouvelle pour la chaîne de cliniques Opmedic, dont les bénéfices ont bondi avec l’instauration du nouveau programme du gouvernement du Québec. Depuis août 2010, les couples infertiles peuvent avoir recours gratuitement à la procréation assistée, ce qui inclut la stimulation ovarienne, l’insémination artificielle et la fécondation in-vitro.
Le titre d’Opmedic a réagi fortement en Bourse, passant de 4,51 $ à 3,80 $ mardi, soit une baisse de 17,57 %.
Steve Li, analyste à l’Industrielle Alliance, réduit son cours cible de 6,00 $ à 4,00 $ et sa recommandation, de « performance supérieure » à « conserver ». Il prévoit maintenant un bénéfice avant amortissement, intérêts et impôts de 6,5 M$ en 2012, plutôt que de 10,6 M$. Ses prévisions de bénéfice par actions pour l’exercice en cours passent pour leur part de 0,38 $ à 0,21 $.
Malgré cela, M. Li demeure confiant qu’Opmedic saura maintenir « sa solide marge d’exploitation de près de 60 % ». L’ouverture de nouvelles cliniques et les économies d’échelle générées par l’accroissement du volume tempêreront selon lui l’effet du remboursement réduit.
Actionnaire d’Opmedic, Christian Godin, gestionnaire chez Montrusco Boldon, déplore la décision du gouvernement. « Opmedic est victime de nos fonctionnaires qui n’aiment pas voir des cliniques privées réaliser des marges bénéficiaires de 10 ou 15 %. » La baisse du titre, cependant, lui apparait justifiée dans les circonstances.