Momentum....Bombardier aurait tout avantage à prendre une sage décision qui serait de développer le model CRJ900X le plus rapidement que possible au prix de 300 million. Car le momentum est présentement là, le carnet de commande d'Embraer est bien rempli et les délais de livraison pourrait être un net avantage pour Bombardier dans la vente d'appareil.
La seul exigence selon moi que bombardier pourrait demander afin de mettre de l'avant la transformation de ces appareils CJR900.C'est qu'ils reçoivent un minimum de commande ferme totalisant 50 appareils CJR900X. Sachant que le transporteur Italien MY Way est prêt a convertir 15 des 30 appareils commandés en CJR900X et que northwest a besoin de beaucoup appareils 100 places pour remplacer sa flotte de DC9 vieillessante. Il est clair que Bombardier pourrait être sur le point de faire une annonce qui selon moi serait nettement plus avantageuse pour le moment que de ce lancer dans L'audacieux developement de la SÉRIE C.
Nouveau match entre Bombardier et Embraer
Marie Tison
09 octobre 2006 - 07h42
En se partageant une commande de 72 biréacteurs régionaux placée par Northwest Airlines, jeudi, Bombardier (BBD.B) et Embraer se positionnent en vue d'un marché encore plus alléchant: le remplacement des 105 DC-9 vieillissants du transporteur américain.
Northwest entend remplacer ses DC-9 par des appareils de 100 places. Embraer offre déjà un appareil de 98 à 106 places, l'Embraer 190. Or, l'avionneur brésilien a admis hier qu'il connaissait des difficultés avec la chaîne d'approvisionnement de cet appareil et qu'il devra diminuer le nombre de livraisons prévues en 2006.
De son côté, Bombardier travaille sur une version allongée de son CRJ900, le CRJ900X, qui pourrait compter 100 places et qui pourrait être assemblé à Mirabel. Un porte-parole de Bombardier Aéronautique, Marc Duchesne, a affirmé que cet appareil était réalisable d'un point de vue technologique. Il suffit essentiellement d'allonger le fuselage, de renforcer les ailes et d'intégrer une version plus puissante du moteur existant.
Ce qu'il faut maintenant, pour lancer l'appareil, c'est un nombre suffisant de commandes.
« Pour la CSeries (une nouvelle famille d'appareils de 110 à 135 places), le conseil d'administration demandait de 50 à 100 commandes fermes, a indiqué M. Duchesne. On peut croire que pour le CRJ900X, ils vont demander la même chose. »
Or, Bombardier peut déjà compter sur 15 commandes: il y a une dizaine de jours, le transporteur italien My Way a commandé 19 appareils CRJ900, mais il fait savoir qu'il convertirait 15 de ces commandes en CRJ900X si ce nouvel appareil voyait le jour.
Le porte-parole de Bombardier Aéronautique n'a pas voulu dire si l'entreprise discutait du CRJ900X avec Northwest.
« Nous parlons à plusieurs clients potentiels, a simplement déclaré M. Duchesne. Nous allons prendre une décision dans les prochains mois. »
Dans un communiqué, Northwest a indiqué qu'elle discutait avec des manufacturiers, mais le porte-parole de l'avionneur, Roman Blahoski, a refusé de les identifier. Il n'a pas non plus voulu dire quand Northwest entendait remplacer ses vieux DC-9.
Or, le calendrier de remplacement est important. Si Northwest devait agir rapidement, Bombardier pourrait manquer le coche, le CRJ900X n'étant encore qu'un avion virtuel.
« Ça peut prendre du temps, a avancé Steve Laciak, analyste à la Financière Banque Nationale. C'est une très grosse commande, et lorsque vous émergez d'une faillite, nous n'avez pas des tonnes d'argent. »
Effectivement, Northwest est encore sous la protection du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites. Et déjà, la commande placée jeudi pour 72 biréacteurs régionaux tourne autour de deux milliards de dollars US.
Northwest, un client de Bombardier de longue date, a choisi de diviser sa commande en deux et de commander 36 CRJ900 de Bombardier et 36 Embraer 175.
« Northwest a fait quelque chose de très logique, a affirmé Richard Aboulafia, un analyste de la firme américaine Teal Group. Ce sont des avions très complémentaires: vous utilisez les appareils d'Embraer pour des trajets plus longs, qui demandent plus de confort, et vous utilisez les CRJ sur des trajets plus courts, où vous profitez de ses coûts d'exploitation peu élevés. »
M. Aboulafia croit que Northwest pourrait suivre la même logique dans le cadre du remplacement de ses DC-9 et choisir des appareils d'Embraer et de Bombardier.
II a déclaré que le CRJ900X devrait connaître le succès s'il voit le jour et offrir une bonne performance.
« Je ne parle pas d'un énorme succès, mais d'un succès suffisant pour justifier les coûts de développement, a-t-il précisé. Le marché total pour des appareils de 100 places se situe entre 45 et 70 appareils par année. Ce n'est pas énorme, mais si vous allez en chercher la moitié et si vos coûts de développement sont peu élevés, ça vaut la peine. »
Comme le CRJ900X est un dérivé du CRJ900, ses coûts de développement seraient peu élevés, soit autour de 300 millions US.
Du côté d'Embraer, on s'attend à régler les problèmes de la chaîne d'approvisionnement de l'Embraer 190 d'ici la fin du premier trimestre de 2007. L'avionneur brésilien a par ailleurs fait savoir hier que son carnet de commande avait augmenté de 29 % au cours du dernier trimestre pour atteindre 13,3 milliards US. Au 30 septembre dernier, son carnet comptait 414 appareils, ce qui ne comprend pas les 36 Embraer 175 commandés jeudi par Northwest.
Le titre d'Embraer a gagné 32 cents pour clôturer à 41,35 dollars US hier à la Bourse de New York.
Pour sa part, l'action de catégorie B de Bombardier a perdu 18 cents hier pour clôturer à 3,69 dollars à la Bourse de Toronto, une baisse de 4,6 %. Cependant, le titre avait grimpé de 7,8 % la veille.