H1N1: la France envisage de passer au niveau 6 à lH1N1: la France envisage de passer au niveau 6 à la rentrée
Lasituation épidémiologique «montre bien que nous sommes devant un virusqui a une forte capacité de transmission, mais qui reste d'unevirulence modérée», a assuré Roselyne Bachelot. (AFP/LABAN-MATTEI)Crédits photo : AFP
Au vu de l'évolution de la pandémie de la grippe A(H1N1) en France, la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, a déclarémercredi qu'un passage au niveau d'alerte 6, soit le niveau maximal,pourrait être envisagé à la rentrée. Cependant, si l'épidémies'accélère au mois d'août, le passage pourrait alors se faire plusrapidement, a - t-elle précisé.
La situation épidémiologique«montre bien que nous sommes devant un virus qui a une forte capacitéde transmission, mais qui reste d'une virulence modérée», a-t-elleassuré. «Il faut évidemment rester très prudent dans l'analyse etsurtout dans la prospective».
En quoi consiste l'alerte deniveau 6 ? Il s'agit notamment d'éviter la propagation du virus, enlimitant les mouvements de population. Parmi les mesures envisageableset qui seront décidées au cas par cas, la fermeture des écoles. Mais celle-ci ne fait pas l'unanimité, et peut poser des problèmes pour garder les enfants.
Depuis le 11 juin, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) est déjà en niveau 6 d'alerteface à la propagation de la grippe A(H1N1), considérée comme unepandémie mondiale. Le gouvernement français avait alors décidé de maintenir au niveau 5 son plan national, en raison d'une faible circulation du virus en France, tout en se disant prêt à s'adapter à toute évolution de l'épidémie.
793 cas en France
L'OMS s'est alarmée vendredi de l'accélération de la pandémie dans le monde,expliquant que le virus se propage à une vitesse inconnue jusqu'ici desspécialistes. L'été pourrait bien accélérer la propagation du virus «àcause des mouvements liés au tourisme», explique mercredi lacommissaire de l'Union européenne à la Santé. Dans l'UE, mercredimatin, 17.189 cas avaient été diagnostiqués, avec 29 décès auRoyaume-Uni et 4 en Espagne.
En France, la situation reste plusrassurante. «On peut dire qu'en France, on est devant une épidémie quiglobalement ne présente pas à ce jour de caractère de gravité et qui sedéveloppe de façon limitée encore sur le territoire», a précisémercredi la directrice générale de l'Institut de veille sanitaire(InVS) Françoise Weber, précisant cependant que nous sommes «au débutd'une phase de circulation active du virus au sein de la population».
LaFrance totalisait mercredi 793 cas confirmés ou probables depuis ledébut de l'épidémie. Aucun patient n'est décédé de la grippe A(H1N1),jusque là, en France. Mercredi, 47 nouveaux cas ont été découverts dansun groupe d'adolescents étrangers en séjour linguistique dans uneinstitution d'Issy-les-Moulineaux, dans les Hauts-de-Seine. Il s'agitessentiellement de jeunes Espagnols, âgés de 15 à 18 ans. Aucun neprésente d'état inquiétant. Dix-sept cas de grippe A/H1N1 avérés ontpar ailleurs été recensés au lycée Passy-Buzenval, à Rueil-Malmaison,où sont accueillis des adolescents italiens.Onze stagiaires du centrede voile des Glénans, en Bretagne, ont également contracté le virus.
Avant même le passage en niveau 6, un nouveau protocole entre en vigueur en France à partir du 23 juillet. Désormais, les patients devront s'adresser à leur médecin de famille,alors que jusqu'à présent, ils devaient téléphoner au Samu. C'est luiqui décidera ou pas de la nécessité d'un traitement par médicamentsantiviraux. C'est lui qui prescrira ou non un prélèvement dans unlaboratoire habilité, en vue de confirmer le diagnostic. Il orienterale patient, en cas de symptômes graves, vers un service hospitalier.Les pharmacies seront à nouveau habilitées à délivrer du Tamiflu et desmasques sur ordonnance médicale.