RE: RE: RE: Take your 8 cents....and move on.....
L'industrie éolienne coûte cher et les Québécois n'y gagnent pas en économie de gaz à effet de serre, selon deux études. Hydro-Québec, notamment, revendrait cette énergie à perte.
Une étude réalisée par l'économiste Mathieu Matuszewski contredit notamment la thèse de rentabilité de l'industrie éolienne, en analysant des projets québécois.
«Le gouvernement (via sa société d'État) s'expose à perdre tant sur le plan des retombées régionales que sur celui de l'achat à perte d'électricité», a-t-il affirmé dans un document soumis lors des audiences publiques du Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) en relation avec un projet de fermes éoliennes dans la MRC des Érables, développé par la multinationale espagnole Enerfin.
Le président du Regroupement pour le développement durable des Appalaches, Claude Charron, estime que les pertes s'échelonneront sur des dizaines d'années si le gouvernement du Québec poursuit le développement de l'éolien.
«En moyenne, Hydro-Québec achète l'énergie produite par les éoliennes au coût de 12,5 cents/kilowattheure, lorsqu'on inclut les dépenses de transport et d'équilibrage des équipements, a-t-il souligné. En contrepartie, il revend cette énergie sur les marchés à un prix résidentiel de 7,5 cents/kWh, et même moins. C'est loin d'être rentable.»
Il ne croit pas que les États-Unis soient de futurs acheteurs de notre énergie, notamment à cause des bas prix générés par la disponibilité du gaz, par le gaz de schiste.
«Pourquoi faire de l'éolien au Québec alors qu'on est en surplus d'énergie produite par l'hydroélectricité et qu'il faut l'acheter à perte? Ce n'est pas la solution», a-t-il souligné.
L'étude de M. Matuszewski indique également que cette perte encourue par Hydro-Québec dépassera 20 millions $ par an, dès 2012, dans le cas du projet d'Enerfin. Le contrat étant signé sur 20 ans, la perte pour Hydro-Québec pourra donc dépasser 200 millions $ juste pour les dix premières années du contrat.
Situation similaire en Ontario
Les résidants de l'Ontario devront débourser une facture additionnelle de 285 millions $ pour leur électricité au cours des 20 prochaines années, afin de soutenir l'industrie éolienne de la province, indique une récente étude de Gerry Angevine, économiste principal à l'Institut Fraser.
M. Angevine a affirmé qu'à la fin de 2013, les tarifs résidentiels pour l'énergie en Ontario seront les seconds plus élevés en Amérique du Nord. Ils pourraient affecter fortement la compétitivité économique, les affaires et les consommateurs qui devront assumer des coûts additionnels de 12 milliards $ durant la même période.
Le chercheur a déploré que les tarifs pour la production de l'éolien soient plus élevés que ceux du nucléaire et de l'hydroélectricité. Il a ajouté que les réductions en production de gaz à effet de serre sont aussi inférieures à celles estimées par l'industrie éolienne, car l'absence de vent doit être compensée par les ressources en gaz et en pétrole.