RE: seeking to join forces with Hydro-Québec v
Le potentiel pour développer des projets en Amérique latine fait saliver le milliardaire russe Oleg Deripaska, qui voudrait s'allier à Hydro-Québec afin d'y arriver.
Oleg Deripaska Photo : Reuters
Selon ce que rapporte certains médias, M. Deripaska, qui dirige le groupe diversifié Basic Element et une société en énergie EuroSibEnergo, pourrait rencontrer de hauts dirigeants de la société d'État la semaine prochaine. Cela inclut Thierry Vandal, PDG d'Hydro.
Le but recherché est de lancer des projets hydroélectriques dans les pays émergents en profitant de l'expertise d'Hydro-Québec dans ce type d'installation.
Hydro-Québec n’a pas voulu commenter l’agenda de M. Vandal. Contacté par courriel, un adjoint de l’homme d’affaires n’a pas voulu détailler l’horaire de M. Deripaska au Québec. Mais il a été déjà confirmé que le milliardaire ne donnera pas d’entrevues avec les journalistes.
Normal de consulter Hydro, dit Charest
Questionné à la sortie d’une rencontre de la Table Québec-Municipalités, le premier ministre Jean Charest ne s’est pas montré surpris de cette possible rencontre entre l’oligarque et la société d’État.
«C’est assez usuel que des gens passent par Montréal pour consulter Hydro-Québec pour leur parler. Maintenant, est-ce qu’on fait des projets avec eux ? Cela dépend des projets et c’est vraiment une question d’intérêt strictement québécois», a-t-il soutenu.
«On fait déjà de l’international, on vend aux États-Unis. Notre expertise est sollicitée. Hydro va toujours recevoir ceux qui frappent à notre porte pour nous consulter sur comment il devrait entreprendre des projets», a poursuivi le premier ministre.
Hydro-Québec était actif dans différents projets notamment en Amérique du Sud, mais la société d’État a vendu ses participations dans différents projets notamment dans Transelec au Chili en 2006.
Les motifs réels ?
Cette approche inusitée de ce milliardaire créé toutefois une certaine suspicion chez les observateurs notamment Claude Garcia, administrateur de sociétés et conseiller à l’ADQ. Selon lui, les motifs de ce rapprochement ne sont pas clairs.
«Je trouve bizarre qu’on souhaite obtenir l’expertise d’Hydro-Québec alors que l’entreprise EuroSibEnergo possède déjà trois des dix plus grandes centrales au monde», s’est-il demandé.
A ses yeux, l’oligarque souhaite plutôt créer de la valeur pour son entreprise qui souhaite entrer à la Bourse de Hong-Kong en s’associant avec Hydro-Québec.
«M. Deripaska essaie d’intégrer son entreprise à la Bourse depuis plusieurs mois et il n’obtient pas le prix qu’il souhaite. Est-ce que c’est mousser cette émission qu’il fait cela ou est-ce qu’il est intéressé à la capacité d’emprunt d’Hydro-Québec ?», se demande M. Garcia.
M. Deripaska a fait les manchettes en 2007 en investissant 1,54 G$ dans Magna International.
Il a détrôné Roman Abramovitch comme étant le russe le plus riche du monde avec une fortune qui s'élèverait à 21,2 milliard en 2007.