Les Québécois préfèrent le pétrole albertain Les Québécois préfèrent le pétrole albertain
Le 4 juin 2013 à 11h55 | ArgentMise à jour le 4 juin 2013 à 11h57
Les Québécois sont en forte majorité en faveur de recourir au pétrole de l’Alberta plutôt que d’utiliser celui d’Afrique du Nord, selon un sondage réalisé pour la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ).
Près de trois Québecois sur quatre (73%) préféreraient faire le plein avec du pétrole albertain transporté par oléoduc plutôt qu'avec du pétrole conventionnel africain transporté par bateau.
Dans une proportion de 64%, ils sont «plutôt ou très favorables» de faire venir du pétrole de l’Alberta par oléoduc alors que 60% des Québécois interrogés sont d’accord avec le projet de renverser le flux de la ligne 9 d’Enbridge (ENB). Cette ligne transporte du pétrole de Montréal vers Sarnia en Ontario et Enbridge veut l’utiliser pour transporter du pétrole de l’Ouest vers l’Est.
« Ces chiffres sont très éloquents : non seulement les Québécois nous disent croire en ce projet, mais ils lui manifestent un appui substantiel en raison des importantes retombées économiques et des emplois que cela va produire pour tout le Québec », a commenté mardi Françoise Bertrand, présidente-directrice générale de la FCCQ.
Le coup de sonde fait aussi ressortir que les Québécois estiment que le transport par oléoduc est la méthode de transport de pétrole la plus écologique (62%), la plus sécuritaire (51%) et la plus économique (53%) que le transport par bateau ou par train.
Par ailleurs, 53% des Québécois sont favorables à l’extraction du pétrole des sables bitumineux de l’Alberta, alors que 49% sont du même avis pour le pétrole du gisement Old Harry ou de l’île d’Anticosti.
Finalement, les Québécois se montrent favorables à hauteur de 77% au Programme de sécurité dans les collectivités mis sur pied par Enbridge afin d'octroyer des subventions à des organismes de premiers secours dans les municipalités traversées par le réseau d'oléoduc de la compagnie.
Le projet d’Enbridge permettrait de créer ou de consolider plus de 2000 emplois directs et indirects, souligne la Fédération.
La sondage a été réalisé par la firme CROP qui a joint 2000 Québécois par téléphone du 14 au 20 mai dernier. La marge d’erreur est de 2,2% à un niveau de confiance de 95%.