« Ce n'est pas la fin du monde», a commenté hier le président et chef de la direction de Junex, Peter Dorrins, au cours d'un entretien avec La Presse Affaires. Il a expliqué que les travaux en cours de Pétrolia et de ses partenaires dans l'île feraient avancer les connaissances et profiteraient tout de même à Junex, qui possède les droits sur les terrains contigus.
Peter Dorrins affirme avoir négocié avec plusieurs partenaires potentiels, des gros indépendants jusqu'aux majors, et que ces discussions se poursuivront. « C'est un projet à fort potentiel, il n'y a pas de doute là-dessus », a-t-il dit.
Le gouvernement québécois s'était engagé à investir 45 millions sur les propriétés détenues par Junex à Anticosti, à condition qu'elle s'associe avec un partenaire privé avant le 31 octobre.
Pétrolia, pendant ce temps, s'apprête à fermer son chantier à l'île d'Anticosti, après y avoir fait 5 des 15 forages stratigraphiques prévus. Entre 7 et 8 millions ont été dépensés par Hydrocarbures Anticosti, la société en commandite qui regroupe Pétrolia, Corridor Resources, Ressources Québec et Maurel & Prom. L'engagement du gouvernement du Québec dans la société en commandite est de 70 millions.
Les forages reprendront au printemps et après analyse, trois sites seront choisis pour des forages avec fracturation, a expliqué Alexandre Gagnon, président-directeur général de Pétrolia.
M. Gagnon reconnaît que Junex pourra tirer profit des travaux de Pétrolia, sans dépenser un sou et sans diluer la propriété de ses permis. « Ça fait partie des règles du jeu », dit-il.
L'analyste Éric Lemieux, de PearTree Securities, suit Pétrolia et Junex. Il n'est pas surpris que Junex n'ait pas réussi à se trouver un partenaire. « Le prix du pétrole descend, on n'est pas dans un environnement favorable », a-t-il expliqué. Les travaux de Pétrolia pourraient bonifier les permis de Junex, croit-il lui aussi.
Le titre de Junex a perdu 4 cents, à 43 cents, et celui de Pétrolia a reculé de 1 cent, à 51 cents, hier à la Bourse de croissance de Vancouver.