Bombardier (BBD.B) (TSX) est irritée par la réduction de 20% d'une série de crédits d'impôt pour les entreprises. Elle laisse entendre que cela risque d'influencer ses choix d'investissement.

La mesure, annoncée le 4 juin par le ministre des Finances, Carlos Leitao, touche la recherche et développement. Elle rendrait le Québec moins concurrentiel pour développer de nouveaux avions ou trains.

«Bombardier investit beaucoup en recherche et développement au Canada et au Québec, signale son PDG, Pierre Beaudoin. Plusieurs milliers d'ingénieurs travaillent sur le design de nos appareils. Lorsqu'il y a des modifications aux crédits d'impôt, c'est quelque chose qui [...] nous dérange.»

Le fabricant réclame un rétablissement des taux. Il laisse planer le doute sur ses intentions futures, tout en vantant l'importance de cette activité industrielle.

Questionné sur les décisions futures à prendre, M. Beaudoin a lancé des phrases comme: «Il faut évaluer les meilleures places pour faire l'ouvrage.»

«Ça va influencer non seulement les investissements chez Bombardier, ajoute-t-il, mais aussi des fournisseurs qui soutiennent nos programmes. Nous avons fait des représentations auprès du gouvernement à ce niveau-là. Nous pensons que les crédits d'impôt à l'aéronautique ont énormément contribué à l'économie.»

Selon Investissement Québec, 70% de la recherche et du développement effectués en sol canadien ont lieu à Montréal. Il s'agit de 700 M$ de dépenses par année.

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