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CS500

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BOMBARDIER

La demande semble plus forte pour le… CS500

Des transporteurs ont manifest depuis des annes leur intrt pour une version plus allonge

21 avril 2016 |ric Desrosiers | Actualits conomiques

Dj serr financirement en plus d’tre aux prises avec un succs de vente qui se fait attendre pour les deux versions de sa nouvelle famille d’avions commerciaux CSeries, Bombardier se fait maintenant dire qu’il ferait bien de mettre au point une troisime version plus grosse.

 

Alors que tout le monde est dans l’attente de la dcision de la compagnie arienne amricaine Delta de passer ou non une commande importante d’avions de la CSeries, le Globe and Mail a rapport mercredi que la compagnie qubcoise aurait dj pu lui en vendre une centaine en 2011 si elle avait eu une version un peu plus grosse de ses appareils lui offrir. la place, le contrat est all au concurrent Boeing, a expliqu au quotidien torontois une source proche l’poque des ngociations.

 

Bombardier pourrait encore aujourd’hui vendre plus d’avions Delta si sa famille CSeries tait plus tendue vers le haut, a analys le journal. La compagnie britannique British Airways aurait aussi demand l’avionneur montralais des appareils plus gros. Dj cliente de la CSeries, la compagnie Swiss avait dj indiqu en 2013 qu’elle serait aussi intresse par des appareils de plus grande capacit.

 

L’intrt des grandes familles

 

Ces discussions sur la taille optimale des appareils CSeries ne sont pas nouvelles. Ayant jusque-l une expertise dans les jets rgionaux de 50 100 places et ne voulant pas trop dfier ouvertement avec sa CSeries les deux gants Airbus et Boeing, Bombardier a dcid d’en offrir deux versions : le CS100, de 108 133 siges, et le CS300, de 130 160 siges.

 

« Pour un transporteur, il y a un grand intrt avoir une famille d’appareils qui couvre un large ventail de configurations », a rappel mercredi au Devoir Mehran Ebrahimi, professeur et directeur du Groupe d’tude en management des entreprises de l’aronautique (GEME Aro) de l’UQAM. Comme tous ces appareils restent trs similaires, cela permet notamment des conomies en matire de souplesse d’utilisation et de formation du personnel, d’entretien des appareils et d’inventaire de pices de rechange. « Comme Bombardier a sans doute plus de mal aujourd’hui, avec l’effondrement des prix de l’essence, faire valoir les conomies de consommation de ses appareils, cet autre facteur prend de l’importance. » Quant aux scrupules qu’on avait au dpart de ne pas rveiller les monstres qui dorment en empitant trop sur la chasse garde de Boeing et Airbus, Bombardier a pu raliser depuis que mme sa timide incursion ne les a pas empchs de lui livrer une farouche guerre des prix.

 

Le Devoir n’est pas parvenu joindre les porte-parole de Bombardier mercredi. Selon plusieurs analystes, il n’en coterait pas si cher la compagnie pour dvelopper une version agrandie de ses appareils. Sa direction convenait en entrevue  La Presse l’t dernier qu’on« peut obtenir plusieurs avantages conomiques avec une version allonge d’un appareil ».Disant vouloir pour le moment se concentrer sur les deux modles existants, on ajoutait vouloir « continuer explorer l’ide de versions allonges au fur et mesure que nous allons acqurir de l’exprience avec l’appareil ». Les analystes voquaient l’poque une ventuelle version CS500 qui pourrait transporter de 160 180 passagers.

 

Alors que les livraisons de CS100 viennent tout juste de commencer et que celles du CS300 doivent le faire en seconde moiti d’anne, Bombardier a conclu ce jour des commandes et engagements touchant 678 avions CSeries, dont seulement 250 en commande ferme. La nouvelle a couru la semaine dernire qu’on tait trs prs avec Delta d’un contrat de vente de 75 appareils assorti d’une option sur 50 autres.

 

Le moment est proche

 

Mehran Ebrahimi croit que la signature de gros contrats avec Delta, et possiblement avec l’Iran, pourrait la fois servir de facilitateur et de dclencheur d’une version CS500. « En plus de solidifier les assises financires de Bombardier, de tels contrats peuvent s’accompagner de toutes sortes d’engagements plus ou moins formels d’offrir, disons d’ici cinq ans, une nouvelle version plus grande de l’appareil. »

 

Pour le moment, la situation financire de la compagnie ne lui permet probablement pas de se lancer tout de suite dans cette aventure et ses actionnaires ne le comprendraient probablement pas non plus, dit l’expert. Il se dit nanmoins encore « trs optimiste » quant l’avenir commercial de la CSeries. « Son entre en service permettra de montrer ses immenses qualits. »

 

Le gouvernement du Qubec a promis Bombardier l’automne dernier d’injecter 1 milliard $US en change d’une participation de 49,5 % dans le programme CSeries. Les ngociations sur une aide financire d’Ottawa n’ont toujours pas abouti.

https://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/468738/bombardier-la-demande-semble-plus-forte-pour-le-cs500