REM Ce matin dans le journal La Presse, Des precisions seront annonces dans les prochains jours, waiver possible pour SNC.
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Mauvaises surprises dans le tunnel
Outre le ralentissement cause par la pandemie, de mauvaises surprises dans le tunnel sous le mont Royal ont fait gonfler la facture du REM.
L’ete dernier, des restes d’explosifs datant de la construction du tunnel, entre 1914 et 1918, ont provoque une explosion lors d’un forage. CDPQ Infra ne veut pas courir de risques, et des robots poursuivent le travail. Les ouvriers doivent respecter des distances de securite de 50 mtres et s’abriter dans des conteneurs amenages lorsqu’ils se trouvent moins de 585 mtres.
Mais surtout, la filiale de la Caisse a du se resoudre amnager deux tunnels au lieu d’un, pour des raisons de securite. Elle doit construire une paroi coupe-feu entre les deux voies pour pouvoir evacuer les passagers en cas d’incendie.
La problematique, c’est toujours que vous puissiez evacuer les gens et qu’ils ne soient pas pris dans les fumees.
Jean-Marc Arbaud
Les passagers qui se trouveraient dans le tunnel pourraient ainsi passer de l’autre cote pour sortir. Mais voila : cette conception implique de dedoubler tous les systmes, de la ventilation a l’eclairage.
En 2019, La Presse avait revele l’existence d’un rapport a ce sujet du constructeur du REM, NouvLR. CDPQ Infra n’avait toutefois jamais confirme jusqu’ici qu’elle serait effectivement obligee de recourir cette solution.
Entre la gare Centrale et le mont Royal, la filiale de la Caisse doit aussi se resoudre reconstruire le tunnel qui passe sous le centre-ville, que les sels de deglaage ont deteriore beaucoup plus que prevu.
Renegociation de contrats
Les surcouts de 80 millions voqus en novembre constituaient une analyse preliminaire, qui sera mise a jour plus tard cette semaine. Pour attenuer une partie de l’impact des hausses de couts, CDPQ Infra a renegocie des ententes avec divers sous-contractants, a indique Jean-Marc Arbaud sans entrer dans les details.
Selon une entente conclue en 2018 entre Qubec et la Caisse, l’Autorite regionale de transport metropolitain (ARTM), financee par Quebec et les municipalites du Grand Montral, versera une redevance de 0,72 $ par passager-kilometre CDPQ Infra partir de la mise en service du REM. En gros, c’est le montant facture l’ARTM chaque fois qu’un passager du REM franchit un kilometre dans le rseau.
En incluant les sommes qui seront versees par les usagers, ces redevances devraient permettre la Caisse de toucher 11 milliards sur une periode de 20 ans, a confirme le gouvernement du Qubec en 2018.
La cheffe du Parti libral, Dominique Anglade, et le leader parlementaire de Qubec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, ont rcemment critique le modle de redevances de la Caisse de depot, au moment ou trois prolongements du REM sont a l’etude. M. Nadeau-Dubois a assimil le REM a un reseau prive finance par des fonds publics.
Tout en reconnaissant que « tout le monde n’est pas content » et qu’il y a eu « des aleas et des problemes » depuis le lancement du projet, Jean-Marc Arbaud defend bec et ongles le modele d’affaires du REM, qui permet notamment au gouvernement d’viter tous les risques de construction.
« Je sais que a peut vous sembler paradoxal, mais on me demande de venir parler Toronto, pour expliquer comment on est un modele d’affaires publiques, comment la faon dont on approche les consultations publiques et la transparence est un modele, a-t-il dit. Et puis, je trouve qu’on l’est. »
Le REM reliera le centre-ville la Rive-Sud, l’Ouest-de-l’Ile, a l’aeroport et a Deux-Montagnes. Le premier tronon de la Rive-Sud doit entrer en service a l’ete 2022. Le dernier, vers l’aeroport Montreal-Trudeau, devrait etre inaugure a la fin de 2024.