Star Alliance: To buy Regional Jets....Star Alliance négocie avec les avionneurs
Ariane Krol
02 juin 2003 - 07h35
Air Canada (AC) et les trois autres transporteurs membres de Star
Alliance, qui veulent acheter une centaine d'avions ensemble, se
sont entendus sur un cahier de charges commun pour négocier avec les
avionneurs.
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«Nous commençons les négociations avec les constructeurs la semaine
prochaine», a annoncé samedi le président d'Austrian Airlines, Vagn
Sorensen, qui est responsable du dossier.
Air Canada, Austrian Airlines, SAS et Lufthansa ont décidé l'an
dernier de négocier ensemble leur prochaine commande de jets de 70 à
120 sièges. Les quatre avions à l'étude sont les CRJ700 et 900 de
Bombardier (BBD.B), les ERJ170 et 195 d'Embraer, l'Airbus A318 et le
Boeing B717.
C'est la première fois que quatre transporteurs internationaux
concurrents s'unissent pour acheter leur actif le plus coûteux. En
présentant une commande ferme de 100 appareils qui pourrait être
assortie d'autant d'options, ils comptent évidemment obtenir un
meilleur prix.
Les avionneurs reconnaissent aussi l'avantage de produire un modèle
identique à grande échelle, affirme le chef de la direction de Star
Alliance. «Ça diminue le temps de recherche pour la fabrication, un
avantage qu'ils peuvent partager avec nous», dit Jaan Albrecht.
Bombardier, l'un des fournisseurs potentiels, n'a pas voulu
commenter.
Les quatre transporteurs voient plusieurs autres avantages à acheter
des avions identiques. Si l'un d'eux n'est pas prêt à recevoir son
avion, un autre pourra le prendre. Ils pourront aussi se louer
mutuellement les appareils et ce parc commun pourrait faire baisser
les coûts d'entretien.
Pas tout à Bombardier
Comme US Airways, qui a récemment divisé son importante commande de
jets régionaux entre Embraer et Bombardier, les membres de Star
Alliance prévoient acheter plus d'un modèle.
«Nous essayons d'avoir un prix Star établi à partir des
spécifications Star pour chacun de ces constructeurs», dit Vagn
Sorensen.
Bombardier, limitée aux 86 sièges du CRJ900, ne pourrait de toute
façon pas rafler toute la commande. Certains transporteurs
voudraient même que Boeing allonge son 717 de 100 sièges.
Ce projet d'achat commun a démarré avant qu'Air Canada n'entame sa
restructuration. Au départ, le transporteur canadien pensait prendre
environ le quart de la commande, dit son premier vice-président
réseau et alliances, Ross MacCormack.
Aujourd'hui, le transporteur envisage plutôt le double des 25
appareils prévus à l'époque. La taille de la commande d'Air Canada
dépendra évidemment de l'allure du transporteur au sortir de sa
restructuration. Celle-ci a avancé d'un grand pas ce week-end à la
suite de l'entente conclue avec le syndicat des pilotes, mais la
question de savoir qui pilotera les nouveaux jets risque de revenir
sur le tapis.
Les pilotes d'Air Canada ont vivement critiqué l'entente négociée
par leurs collègues de la filiale régionale Jazz, qui attribue à ces
derniers priorité sur tous les avions de moins de 76 sièges.
Les pilotes d'Air Canada hériteraient des avions de 76 à 110 sièges,
à moins que les pilotes de Jazz ne se montrent intéressés. Dans ce
cas, le moniteur chargé de la restructuration organiserait une
enchère entre les deux syndicats...
Aux États-Unis, les pilotes de US Airways, qui avaient pourtant
accepté des concessions permettant d'acheter un grand nombre de jets
régionaux, ont adopté il y a 10 jours une motion de non confiance à
l'endroit de la direction, affirmant que le tonnage des Embraer 170
contrevenait à leur nouvelle convention collective.
La commande Star Alliance doit être divulguée cet automne. Les
livraisons s'étaleront sur une période de deux à cinq ans.
Annonce imminente
Le transporteur américain United Airlines annoncera très bientôt le
nom du sous-traitant à qui il confiera la révision générale de ses
avions. «C'est probablement une question de semaines ou même de
jours», a indiqué le président de United, Glenn Tilton, à La Presse
Affaires samedi. United ne veut pas révéler la liste des
soumissionnaires, mais les services techniques d'Air Canada, qui
entretiennent déjà les moteurs des Boeing 747 de United, pourraient
être sur les rangs. Air Canada est en train de transformer cette
division en filiale distincte et cherche un investisseur prêt à en
acheter jusqu'à 49 %.