Un propriétaire de trois magasins Rona dans la région de Lanaudière est prêt à changer de bannière si le géant américain Lowe's achète les quelques 680 franchisés, détaillants et affiliésque compte Rona au Canada.
Marie-Claude Chiasson
Agence QMI
Un propriétaire de trois magasins Rona (RON) dans la région de Lanaudière est prêt à changer de bannière si le géant américain Lowe's (LOW) achète les quelque 680 franchisés, détaillants et affiliés que compte Rona au Canada.
Un propriétaire de Rona prêt à changer de bannière Photo : Agence QMI
« Je ne deviendrai pas indépendant, mais je changerai probablement de groupement pour un Québécois comme BMR, par exemple, et il se pourrait que ça se produise de façon massive, a dit Clément Limoges. Nous sommes une grande famille chez Rona. On est tous amis. »
Selon M. Limoges, la transaction a de fortes chances de se concrétiser.
« À mon avis, il y a une trêve en ce moment en raison de la campagne électorale, mais Lowe's va probablement revenir à la charge avec une offre bonifiée d'ici quelques semaines », a-t-il dit.
Selon lui, les conséquences de l'achat de Rona par le géant américain pourraient être dévastatrices sur les communautés locales.
« Chez Rona, 80 % des fournisseurs sont Canadiens. Si on prend une entreprise comme « Les moulures Boulanger », située à Warwick et qui compte 360 employés, 60 % de son chiffre d'affaires provient de Rona. Si Lowe's arrive dans le portrait, l'entreprise ne sera jamais capable de fournir une entreprise qui engrange 70 milliards de revenus annuellement. Imaginez-vous l'impact que ça peut avoir sur une petite municipalité comme Warwick? »
Selon lui, le Québec aurait avantage à s'inspirer des Américains en se dotant d'une loi qui protégerait les entreprises québécoises contre les investisseurs étrangers.
« Il faut protéger notre fleuron québécois », a dit M. Limoges.