GREY:XEBEQ - Post by User
Post by
midardon Apr 04, 2022 8:59pm
159 Views
Post# 34575208
Valoriser le gaz naturel des déchets de Brome-Missisquoi
Valoriser le gaz naturel des déchets de Brome-Missisquoi a ne se fera pas du jour au lendemain, mais court et moyen terme, les manations de mthane provenant des tonnes de matires organiques enfouies ou compostes dans Brome-Missisquoi pourraient devenir payantes.
La semaine dernire, le conseil municipal de Cowansville a donn son appui une demande d’autorisation auprs de la Commission de protection du territoire agricole du Qubec (CPTAQ) pour utiliser des fins autres que l’agriculture, soit pour construire une usine de biomthanisation, une partie du lot 3 800 046, c’est--dire le site d’enfouissement du rang St-Joseph o se situe la Rgie intermunicipale de gestion des matires rsiduelles de Brome-Missisquoi (RIGMRBM).
Il s’agit du projet de la firme sherbrookoise Bhler Biogaz, qui devait initialement se concrtiser Bromont, le printemps dernier. Le projet, estim 28 millions de dollars, devait permettre de dtourner annuellement 45 000 tonnes de matires organiques de l’enfouissement.
« Cowansville a un site extraordinaire et celui-ci trs bien gr, a comment David Bhler, prsident de l’entreprise. Comme il y a dj des activits d’enfouissement et de compostage sur le site, a serait la suite logique d’y installer un systme de biomthanisation. »
Notons que Bhler Biogaz est l’entreprise qui a chapeaut la construction de l’usine de la Socit d’conomie mixte de la Couronne Sud (SMECS), dont trois MRC sont partenaires avec la firme Ethanol Greenfield. La SMECS dessert prs d’une trentaine de municipalits des MRC de Rouville, de la Valle-du-Richelieu et de Marguerite-d’Youville, en plus de transformer les matires organiques de l’agglomration de Longueuil.
En exploration
La dmarche se veut toutefois exploratoire et rien n’est encore officiel, a prcis en entrevue le directeur gnral de la RIGMRBM, David Rumsby.
D’abord, il n’est pas dit que la CPTAQ accepte ce changement d’usage. De plus, il faut s’assurer de mener les tudes ncessaires qui garantiront la viabilit du projet, notamment du point de vue des volumes de gaz gnrs.
« La CPTAQ, c’est une premire tape, ritre M. Bhler. Ensuite, on va tudier la nature et la quantit de matire qualifiable. Le type de matire qu’on trouve va dterminer le cot de l’usine et le type de technologie qui sera la mieux adapte. Il faut aussi s’assurer qu’en faisant venir la matire sur place, on ne produit pas plus de gaz que ce qu’on va capter. En somme, on ne peut pas construire une usine demain matin, c’est un processus qui va s’tendre sur plusieurs annes. »
Ce faisant, aucun chancier concret n’est encore sur la table.
Avantages
En plus de gnrer des bnfices pour tous les partenaires impliqus, cette nouvelle avenue sera bnfique pour la population des environs, aussi bien d’un point de vue environnemental qu’cologique.
« Mais c’est sr qu’avec les objectifs du gouvernement de grer les matires organiques des immeubles multilogements et des ICI (Institutions, Commerces et Industries), la biomthanisation reprsente une bonne option, surtout qu’elle permettra d’viter l’enfouissement de ces matires », mentionne M. Rumsby.
« Le mthane [produit par les matires organiques] est 23 fois plus nocif que le dioxyde de carbone. De plus, en enlevant la matire organique destine l’enfouissement, la biomthanisation va contribuer rduire les odeurs sur le site », affirme pour sa part M. Bhler.
Autre dbouch
Le projet d’usine n’est pas le seul vouloir miser sur le biogaz produit par les matires organiques de la rgion. L’an dernier, la Rgie a conclu un partenariat avec la franaise Waga Energy pour que cette dernire valorise le mthane produit par les matires organiques enfouies. Ce biomthane suffirait alimenter 1750 mnages en nergie et viterait l’mission de 5000 tonnes de gaz carbonique dans l’atmosphre annuellement.
Actuellement, ce mthane est brl la torche et n’a aucune utilit. D’ici la fin de 2023, date laquelle le projet devrait se mettre en branle, le gaz naturel sera capt par le partenaire priv et envoy dans le rseau nergir. Waga Energy s‘engage financer les travaux de raccordement du site au rseau de la socit d’tat. Cela offrirait un avantage Bhler Biogaz, qui pourrait alors utiliser une partie des infrastructures dans le dveloppement de son projet.
La matire organique, quand elle est enfouie, dgage du mthane pendant une priode allant jusqu’ 25 ans, nous apprend M. Rumsby. C’est donc dire que les dchets organiques enfouis au tournant du millnaire continuent, encore ce jour, de gnrer du gaz. Ce faisant, l’entente avec Waga sera d’une dure de vingt ans, avait-il t confirm l’an dernier.
En vertu de ce partenariat, la RIGMRBM devrait percevoir des redevances pour les sept huit millions de mtres cubes de biogaz gnrs sur le site d’enfouissement pendant cette priode.